La situation du chat sauvage dans la région du « Frienisberg »
Au cours de l’hiver 2022/2023, une étude de 60 nuits a été menée dans la région du Frienisberg (canton de Berne), entre les villes de Berne, Lyss et Aarberg, afin de déterminer le statut du chat sauvage.
L’étude a été menée d’une part à l’aide d’images de pièges-photos ainsi qu’à l’aide d’analyse génétique de poils (poils récupérés sur des lattes en bois préalablement placées par nous et vaporisées avec un attractif). L’analyse des phénotypes sur les images a révélé : un minimum de 6 chats au phénotype sauvage, 12 chats domestiques et 7 autres chats soupçonnés d’être des hybrides. Les échantillons de poils collectés en parallèle ont donné les résultats d’analyse génétique suivants : trois chats sauvages, un rétrocroisement avec le chat sauvage et un hybride F2.
Ces résultats suggèrent que le nombre de chats sauvages dans la région est relativement faible. Le plus grand nombre d’observations de chats sauvages dans la partie ouest de la zone d’étude pourrait indiquer que l’espèce est actuellement en train de s’établir dans cette région.
Dans toute la Suisse, le taux d’introgression (taux qui indique le degré de mélange d’une espèce avec une autre ; ici entre chat domestique et chat sauvage) se situe, selon la dernière estimation, autour de 15 % pour cent. Mais selon les connaissances actuelles, il semble que les accouplements entre chats sauvages et chats domestiques soient plus fréquents sur le Plateau que dans le Jura. Les résultats obtenus dans la région du Frienisberg soutiennent ces hypothèses.
